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Ecrins de poésie

9 février 2017

La Grande Fête

La Grande Fête
« Suzanne dit tout bas à Jean qu’elle avait envie que Ferdinand parle d’autre chose. De ses enfants, de son métier de menuisier. Chacun était partagé entre envie et terreur, comme un enfant qui met ses mains devant son visage et regarde entre ses doigts....
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15 juillet 2012

Du pays de Somme au pays des Ecrins

Du pays de Somme au pays des Ecrins
Pour écouter mon interview du 13 septembre 2013 sur Alpes1, cest ici : : http://alpesdusud.alpes1.com/images/stories/podcast/rencontres-alpes1/rencontres-2013-09-13.mp3 "Pour la première fois depuis Gütemberg, le texte et le papier se séparent, et c'est...
11 juin 2022

Comme si rien n'avait eu lieu

Après 

La Grande Fête, 2017, L'Atelier Insolite

D'écorce et d'aiguilles, 2019, éd. Les Autanes

Nous autres, ici, en haut, 2020, éd. Transhumances

 

Voici le Numéro 4 :

 

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Comme si rien n’avait eu lieu,

La lumière, fidèle.

Au profond, les ruines, la terre dévastée.

Un seul mot

Un seul nuage

Et le monde se met à battre,

Fragile.

Il est en vente avant sa sortie au prix de 10 € + frais de port éventuels. Après sa sortie, il sera vendu 15 € sur les salons et chez les libraires...
Tous les détails sont dans le bulletin de souscription ci-dessous :

bulletin de souscription Comme si rien n avait eu lieu définitif-page-001bulletin de souscription Comme si rien n avait eu lieu-page-002

13 septembre 2020

ABCD'air des Hautes-Alpes, Fantaisie collective d'atelier d'écriture

ABCD'air des Hautes-Alpes

ABCD’air des Hautes-Alpes

Fantaisie collective d’atelier d’écriture

 

Après plusieurs saisons d’ateliers d'écriture animés par Christiane Deligny à L’Écriture Buissonnière de Guillestre, il est sorti de sa chrysalide comme un papillon des Hautes-Alpes, avec la bienveillance des Éditions Transhumances de Val-des-Prés ! Un voyage de A à Z en écriture dans les Hautes-Alpes, résultat de plusieurs années de rencontres et de réflexion par la visite de sites remarquables ou plus humbles du département. Il s’agissait d’écrire le territoire 05. Et surtout l’écrire amoureusement. Cet ABCD’aire est ludique et créatif, un espace de liberté où s’est exprimé notre amour pour ce pays, une carte imaginaire où l’écriture a aimé se perdre…

13 auteur.e.s, 228 p. 15€. Vous pouvez le commander à Christiane Deligny : deligny.christiane@neuf.fr

06-30-40-05-61


 

18 janvier 2020

Autobiographie des arbres

Une nouvelle rubrique, comme une naissance, celle des arbres à travers mes souvenirs, avec les aquarelles de Françoise Thiercelin. 

Un jour, j'ai dit à Françoise, "j'écris les arbres et les forêts de mon enfance". Et elle, "les arbres ? C'est mon sujet du moment !"

J'ai migré de la Somme aux Hautes-Alpes ; des grandes forêts bruissantes comme une rumeur,  accueillantes, parfumées, providences, paisibles, du Pays de Somme, à celles, denses, tourmentées, parfumées, pentues, essoufflées, des Hautes-Alpes. Cheminons ensemble dans cette Autobiographie des arbres, avec le talent de Françoise. Les arbres, je les croyais immobiles et indifférents. Saviez-vous qu'ils m'ont suivie ? Ils m'ont suivie et nous avons mêlé nos vies...

arbres françooise

Les arbres de Françoise Thiercelin


 

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18 janvier 2020

La mémoire des arbres

 

Sous-bois 36x36

 Sous-bois - Françoise Thiercelin 

Le vieil homme tient la main de l’enfant dans le bois au parfum d’encens qui vient de la terre.

Il lui parle des arbres, désigne la cime d’un hêtre avec la pointe de sa canne puis fouille le sol et fait sauter un gland du chêne sous les feuilles sèches de l’automne passé. Il marche difficilement, elle aussi. Pour la fillette, le pas est toujours trop long, même s’il est lent. Elle lâche l’étreinte de la large main rugueuse. Elle court. Une cavalcade d’enfant, talons-fesses, jupe vole. Il y a la voix déjà lointaine de Grand-Père qui tente de ralentir la course de la toute petite fille. Mais elle n’entend plus que son propre souffle et le chant des oiseaux, et ses pieds qui font craquer les feuilles. Et le vent qui fait chanter les arbres. Elle ne sait pas si c’est son souffle ou le vent qui la fait suffoquer. Elle ne voit déjà plus le vieil homme, elle s’envole dans l’allée, vers la trouée de plaine, entre les grands arbres où l’écho de son pas se propage,

Les grands arbres bienveillants.


18 juillet 2019

D'écorce et d'aiguilles

1ere avec jaquette

La Grande Fête vous invite à découvrir son petit frère D'écorce et d'aiguilles ! 

"Un arbre qui voyage sur le dos d'un oiseau"

Très tôt fascinée par les arbres et les forêts de mon Pays de Somme, j'ai retrouvé une émotion intacte devant les arbres de la forêt de Saint-Crépin dans les Hautes-Alpes : les genévriers thurifères, arbres millénaires à croissance lente mais capables de résister à toutes les agressions. Leurs formes étranges, leur histoire mystérieuse, m'ont émue et de photos en poésie, je vous livre ma passion et conduis vos pas, dans une deuxième partie, vers d’autres forêts qui ressemblent plus à celles de mon enfance : L’autre versant…

117 pages, 16X16cm, photos en noir et blanc, textes et poèmes, 15€

À commander dans toutes les bonnes librairies, ou bien auprès des éditions Les Autanes, ou encore ici, en allant sur "contacter l'auteur"

Les Autanes :  editionslesautanes@orange.fr

"Cette fois, les arbres m’attendaient comme de lointains cousins, immobiles et vivants, avec l’air amusé et chargé de reproches de celui qui m’aime et m’a espérée longtemps.
Les arbres m’étaient familiers comme les arbres de mon enfance. Je les reconnaissais, je les appelais par leur nom : l’Éléphante, le danseur, la chevelure, la chouette, le cri, Marie-Madeleine, l’enfant, l’oeil, la vague..."

Page 25


 

 

 

 

23 juin 2019

Les bruits où je vis

 

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Je me souviens de la cloche qui sonnait toutes les heures et les demies, jour et nuit sur l’autre versant à l’horloge des Hermes. Le jour où elle s’est tue, je n’ai pas dormi de la nuit.

Un soir de mai, chaque année, j’entends les bêlements et les sonnailles qui grimpent dans le chemin derrière la maison. Je pense que les mouches vont venir habiter chez moi pour tout l’été.

Je me souviens des chants des processions du Moyen-âge qui descendaient par les sentiers jusqu’à la chapelle Saint-Guillaume avec la main toute desséchée du petit berger dans une chasse en verre.

L’autre matin 5h j’attendais le premier chant d’oiseau. Silence. À 6h aussi. Ce fut une journée sans chant d’oiseaux. Je ne sais pas pourquoi. Rien dans le Dauphiné Libéré…

Quand on entend la sirène des pompiers, il ne faut pas longtemps pour que le chien du voisin hurle comme un loup.

Je me souviens du claquement régulier du mécanisme du moulin qui tournait avec la force de l'eau du canal... Meunier, tu dors, ton moulin va trop vite !

Je me souviens que j’étais surprise d’entendre parler italien dans les rues de Briançon, moi qui venais du nord. On est toujours au nord de quelque part...

Un frelon est entré bruyamment dans la cuisine. Je me souviens qu’il ne faut pas piéger les frelons.

Après un ou deux grondements polis, l’orage lâche lourdement une averse qui dégringole sur le toit en tôle. Elle enfle le torrent qui noie le canal en chantant.

Je me souviens, les samedis tondeuse, débroussailleuse, tronçonneuse...

Vivement l’automne que le torrent de voitures se calme et me rende le silence dont je me souviens...

Je me souviens du renard dans la nuit ; il répond en jappant à la hulotte et réveille les écureuils noirs dans leurs rêves...

Quand il fait très chaud, je convoque le vacarme du chasse-neige dans la rue à quatre heures du matin. Très efficace pour se rafraîchir.

Je me souviens du chant métallique de l'enclume sous les coups de marteau du forgeron et je me souviens du fer rouge qui pliait sous les coups. Je me souviens de la grande attention du forgeron. Presque de la tendresse...

20H38 : j’entends le train de nuit qui siffle vers Paris. Il ne s’arrête pas pour moi et je reste ici. Mais bientôt...

J’ai du dormir longtemps. Pas un bruit, pas même la cloche. La première chose que je fais en me levant c’est d'aller observer le silence feutré de mon jardin sous la neige.

 

9 décembre 2018

Au marché de Noël de Champcella

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Il y avait des sourires qui n'étaient pas à vendre
on parlait de renard et de loup, 
on sentait la chaleur des brebis dans l'étable, 
et la musique d'un petit manège à pédales, 
et les pommiers sans feuilles mais couverts de pommes. 
J'en ai goûté une et j'ai compris pourquoi elles restaient sur l'arbre, 
elles offrent leur lumière
et un sujet pour la photographe qui passait par là.

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Et dimanche passera avec un bon livre,
l'imaginaire d'un feu de bois,
une promenade aux heures les plus ensoleillées,
avec la paix inventée.
Car la paix est à inventer chaque jour.

 

27 novembre 2018

Pars !


Pars d'ici

Quitte ta terre

Et ton village

Quitte les tiens

Sauve-toi

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Pars loin d'ici

Loin des hommes 

Qui règnent avec la peur

Avec le sang 

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 Ta décision est prise

Tu ne resteras pas dans cette ville  

Ta décision est prise

 

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Départ

L'orage éclata en sanglots

La lune brilla tout le reste de la nuit avec son air triste.

La ville nous disait au revoir.

 

 

 ***

Une série de peintures de Françoise Thiercelin et mes textes... 

***

Et une pétition :

Vous êtes invités à signer la pétition en soutien à 7 citoyennes et citoyens poursuivis pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national, en bande organisée ». Leur seul tort : avoir participé à une manifestation contre les agissements du groupuscule Génération Identitaire à l'encontre des personnes migrantes.
Demandons ensemble la relaxe et la liberté pour les 7 de Briançon. 


À signer sur https://www.lacimade.org/agir/nos-petitions/liberte-et-relaxe-pour-les-7-de-briancon


 

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